Sisteron (04) et sa clue entaillée dans les roches du Jurassique.(ph la Baume). La structure géologique se comprend mieux si on prend la petite route qui monte vers la citadelle et se poursuit vers le hameau des Combes où est prise la photo (ph des combes).
Il s’agit du flanc inverse d’un pli en genou dont la charnière est complètement érodée.
Le défilé de Pierre Ecrite passe dans le synclinal de Chardavon qui jouxte le flanc normal du pli érodé (ph sisteron1).
Encart 2: pli anticlinal et synclinal. (ph-animation pli).
Faille inverse : Prenons 2 points imaginaires A et B de part et d’autre de la future faille avant qu’elle ne joue. La faille s’étant formée, le compartiment de gauche est descendu par rapport à celui de droite (les mouvements sont relatifs). Le point B se trouve en B1. Replaçons les points imaginaires au niveau le plus bas. A est inchangé B1 devient B2. Les points ne sont plus à côté ; B2 se trouve à l’intérieur de la couche de gauche ; il y a raccourcissement de la distance AB2 appelé rejet horizontal. Il y a eu compression, la faille est une faille inverse. La distance B1B2 est le rejet vertical.photos 1-2-3.
décrochement :
Un décrochement est une faille à peu près verticale qui a permis le déplacement des 2 panneaux horizontalement, parallèlement à cette faille. Le décrochement peut être dextre ou senestre.ph1
Souvent les décrochements ont une composante verticale, soit en distension (composante normale), soit en compression (composante inverse).ph2
En voici quelques exemples :
+ faille décrochante de Peille (06)-ph3. On voit bien les deux panneaux qui ont coulissé.ph4
+parfois, un panneau s’est écroulé au moins en partie à la faveur de ce point de faiblesse constitué par la faille comme ici tout près d’Aureille (13). ph5
+souvent un seul panneau est visible, en voici un exemple à Comps (83).ph6
Sens du déplacement:
Pour déterminer le sens du déplacement des panneaux, qu’il s’agisse de failles normales, inverses ou de décrochements, il y a 5 critères à prendre en compte ; souvent on ne les a pas tous sous les yeux.
Les cannelures : elles donnent la direction du déplacement qui est parallèle aux cannelures. ph7-8-9
Les arrachements : ils donnent la direction du déplacement. Ils lui sont perpendiculaires. ph10
Les enduits de calcite en escaliers : ils donnent le sens du déplacement. Le panneau (disparu) qui a coulissé le long du miroir visible n’a pu que “descendre“ les escaliers. ph11
La brèche ou micro-brèche : elle donne le sens du déplacement. On la trouve parfois devant les escaliers de calcite du panneau visible, donc à l’arrière du panneau disparu. ph12
Les stries : elles sont occasionnées par des esquilles de roche du panneau disparu sur le miroir visible. Celles-ci, creusent un sillon profond au départ, puis en coulissant l’esquille s’use et la strie devient moins profonde et disparaît. Donc on doit rechercher des stries bien conservées, non reprises par d’autres esquilles ; le sens du déplacement du panneau disparu est donné par la profondeur de la strie qui diminue.
La photo 13 reprend les 3 critères qui donnent le sens du déplacement relatif des panneaux.
Parfois les failles rejouent plusieurs fois, ce qui complique un peu les choses, car il faut déterminer les déplacements pour chaque jeu de la faille, exemple photo 14.
Plis et chevauchements autres que ceux qui sont décrits dans les articles du menu, mais, vus au cours de nos sorties.
Anticlinal et synclinal : -ph schéma de pli.
+ Anticlinal éventré de Séderon (26-baronnies)-ph 1 et 2.
Anticlinal dont la charnière (tithonienne) érodée a laissé prise à l’érosion sur des terrains plus anciens mais peu compétents (terres noires du jurassique).
Il est, de plus, percé perpendiculairement à son axe en cluse par la Méouge.
+Synclinal de St Genis (05- baronnies)-ph 3 et 4.
Synclinal dont les 2 anticlinaux de part et d’autre ont été fortement érodés ; de ce fait, il y a inversion de relief et on a un synclinal perché.
+Petite Ceüse (05): ph 5.
Anticlinal renversé (couches les plus jeunes sous les couches plus âgées) et affecté de replis soulignés par la corniche de calcaires tithoniens ; le tout chevauchant des terrains du jurassique supérieur de l’écaille de Barcillonnette.
Chevauchement :
Mouvement tectonique conduisant un ensemble de terrains à en recouvrir un autre par l’intermédiaire d’un contact anormal (surface de chevauchement).
La couche “savon“ sur laquelle se fait le déplacement de l’unité supérieure est constituée de gypse triasique ou de marnes (en particulier du crétacé inférieur en Provence).
+ Nappe de digne (chevauchement supérieur à 1 km) près de La Motte du Caire (04)
Les terrains très épais du jurassique inférieur, passent sur des terrains du crétacé inférieur –ph 6.
Une couche de gypse du trias joue le rôle de couche “savon“. Elle est très déformée et certaines parties sont transformées en cargneule –ph7.
+ Chevauchement de la chaîne de l’Etoile non loin des Pennes Mirabeau (13).
Les terrains du jurassique chevauchent des terrains crétacés ; une couche marneuse joue le rôle de couche “savon “ -ph 8.
+ Arc de Nice à la pointe Cabuel (06)- ph 9.
Les calcaires tithoniens chevauchent vers le sud-ouest les marnes à glauconie du crétacé inférieur qui reposent sur des calcaires berriasiens. Des failles normales postérieures, affectent le bloc chevauchant –ph 10.
Parfois on a une succession de chevauchements.
+Exemples écailles entre Barcillonnette et La Saulce (05) – ph 11.